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L'architecture publique englobe les édifices qui ne sont ni religieux ni privés. Leur importance tant numérique que sociétal et architectural est immense. Pourtant, aucune synthèse n'a été écrite à ce jour sur ces édifices bâtis du XVIe au XVIIIe siècles alors que ces bâtiments s'individualisent : des collèges ou des bibliothèques sortent des enceintes religieuses, des prisons deviennent des édifices indépendants, des théâtres s'émancipent des palais. Tous marquent visuellement la cité et l'embellissent. Tous bénéficient d'une identité architecturale, ils ont leur propre caractère. Tous sont enfin le fruit d'une volonté politique, sont caractéristiques d'une histoire formelle et institutionnelle. L'ouvrage que nous présentons ici vise à mieux faire connaître cette architecture dans sa diversité typologique, dans son contexte historique et urbain. Il permet également de mettre en exergue les prémices d'une préoccupation architecturale plus caractéristique du XIXe, voire du XXe siècle. Les propos sont organisés autour de quatre idées centrales : les pouvoirs en représentation (ministères, parlement), les lieux d'enseignement et de culture (collèges, théâtres), les édifices utilitaires (phares, hôpitaux, ponts), les bâtiments édilitaires (bains publics, bourses de commerce). Cette présentation permet d'examiner cette architecture publique en gestation sous des prismes divers, qu'elle soit de prestige ou élémentaire.

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