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Dans la continuité du Tome 1, Eugène F.-X. Gherardi et Angélique Blanc-Serra reprennent leurs travaux. Considérant le discours de distribution des prix comme une tradition à la fois littéraire et scolaire, aux racines profondes, la présente étude repose sur une observation à la fois historique et anthropologique des cérémonies professorales et de l'ensemble des traditions et sociabilités du lycée de Bastia au xixe siècle. En prenant la parole aujourd'hui parmi vous, je ne puis m'empêcher de songer au contraste prodigieux qui existe entre la cérémonie de cette année et celle de l'an passé. Il y a un an, l'angoisse étreignait les coeurs. D'après les renseignements qui filtraient, on était à la veille d'une nouvelle offensive, plus formidable peut-être parce qu'elle aspirait à être définitive, de notre mortel ennemi. [...] Aujourd'hui tout est terminé. Vous pouvez aller en vacances en paix. » Telles sont les premières phrases prononcées par Étienne Lager, professeur agrégé d'histoire, lors de la distribution des prix au lycée de Bastia le 12 juillet 1819. Ce court extrait permet de saisir l'importance du discours et de son contenu, qui peut être rédigé aussi bien en temps de paix qu'en période de guerre. Cette anthologie nous invite à considérer l'évolution du discours de distribution des prix comme une tradition, à la fois littéraire et scolaire, aux racines profondes. Elle témoigne également - grâce à une observation historique et anthropologique - des cérémonies professorales et de l'ensemble des traditions et sociabilités du lycée de Bastia. Ce volume constitue le second et dernier tome d'une anthologie consacrée aux discours prononcé lors des distributions de prix du lycée de Bastia entre 1904 et 1947.

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